I didn’t know that you could say Gesundheit in English.
I didn’t know that you could say Gesundheit in English.
Désolée, je viens de me rendre compte que je ne t’avais jamais répondu… Et désolée d’avance pour le pavé, j’ai noté ce qui me passait par la tête et ce n’est pas très structuré :
Le vaccin que je teste (l’étude est encore en cours) n’est pas un de ceux qui sont actuellement disponibles. L’étude sert à comparer un nouveau vaccin potentiel à un des vaccins préexistants, sur le plan des effets souhaités comme des effets indésirables (« la tolérance et l’immunogénicité », pour citer le document qu’on m’a donné avant que je signe), pour voir s’il pourrait présenter un intérêt comparé aux vaccins déjà existants. Le vaccin candidat est évalué comme injection de rappel, donc un des critères pour être accepté comme « cobaye » était d’avoir déjà reçu un certain nombre d’injections, mais que la dernière ne soit pas trop récente.
C’est la première fois qu’il est testé sur l’homme, mais il ne s’agit pas très risqué pour moi, une technique similaire ayant déjà été mise en œuvre dans un vaccin contre un autre virus, sans problèmes notables. Les risques probables sont, grosso modo, les mêmes que pour un vaccin covid lambda (listés sur deux pages dans le document qu’on m’a donné). L’étude a lieu dans plusieurs hôpitaux français.
Il y avait tout un tas d’autres critères, dont celui de ne pas être enceinte (histoire de ne pas expérimenter sur des fœtus par accident, j’imagine). Je me suis donc formellement engagée à prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas procréer d’ici l’année prochaine — d’ailleurs ce point est valable pour les volontaires hommes aussi.
Comment je me suis retrouvée dans cette étude : C’est la première fois que je participe à un essai clinique. (J’ai testé un cosmétique une fois il y a des années, en échange de crème hydratante gratuite, mais ça n’a pas grand chose à voir.) Au plus haut de la pandémie, je me suis inscrite sur Covireivac, principalement par curiosité. Ça n’a débouché sur rien à l’époque, mais j’ai reçu l’année dernière un courriel de leur part m’informant qu’un hôpital pas très loin de chez moi cherchait des volontaires pour une étude. Semblant correspondre aux critères, je les ai contactés, et après m’avoir interrogée, m’avoir fait passer des examens et lire un document d’une vingtaine de page m’informant sur l’étude, j’ai été vaccinée. À la base je me suis surtout inscrite par curiosité de voir comment ça se passait, sans idée de la manière dont c’était dédommagé, mais il se trouve que les rendez-vous à l’hôpital sont fort bien payés, et ça tombe bien vu ma situation financière un peu limite actuellement.
Le choix du vaccin injecté (vaccin candidat ou vaccin Pfizer) est fait au hasard, on ne sait pas lequel c’est. L’injection a été faite à l’hôpital, et on m’a donné un carnet où noter tous les effets secondaires ainsi qu’un thermomètre et une règle pour les mesurer. (Il s’agit d’objets tout à fait normaux, mais ils sont fournis au volontaire, afin que les mesures se fassent dans des conditions similaires pour tout le monde je suppose.) Le lendemain, j’ai eu un entretien téléphonique avec le médecin que j’avais rencontré auparavant (c’est la même personne à chaque fois), pour vérifier que tout va bien, puis j’ai rempli religieusement le carnet en notant ma température, et en notant tous les symptômes ressentis : douleur au toucher, gonflement/rougeur du bras (à mesurer avec la fameuse règle), ce genre de trucs. Les deux entretiens suivants (à l’hôpital) ont eu lieu à une semaine d’intervalle, puis la fréquence a diminué progressivement. J’ai toujours un carnet à remplir entre chaque visite, mais de manière plus occasionnelle : je n’ai plus de symptômes autour du lieu d’injection, et je ne dois noter ma température que si je me sens fiévreuse.
À chaque rendez-vous à l’hôpital, on m’a pris un échantillon d’urine, prélevé moult flacons de sang, et le médecin a fait un examen « classique » des signes vitaux : fréquence cardiaque, tension artérielle, etc et m’a posé des questions. Ça dure moins d’une heure à chaque fois et ce n’est pas très pénible, du moins pour moi qui ai fait pas mal de dons de sang par le passé et ai l’habitude de me faire piquer le bras.
Ma participation à l’étude va durer près d’un an et demi au total, et il me reste (de mémoire) deux visites à l’hôpital, la dernière ayant lieu six mois après l’avant-dernière. Entre temps, je dois continuer de remplir mon carnet si je ressens des symptômes, et faire un test PCR si je souffre d’un truc s’apparentant à un rhume, histoire de déterminer s’il s’agit de covid-19 ou pas. Je vais donc vraisemblablement avoir l’occasion de me faire écouvillonner le nez cet hiver.
Région parisienne ici, donc je m’attendais à une forte abondance de groupes et je n’ai pas été déçue (façon de parler).
Ces derniers mois, j’avais remarqué dans un quartier où je passe régulièrement plusieurs autocollants qui me mettaient fort mal à l’aise, sans toutefois réussir à les identifier et à découvrir leur nature exacte. Grâce à la carte, j’ai découvert qu’il s’agit de ce groupe suprémaciste. Youpi…
« Graves violences policières lors d’une manifestation contre l’épilation. »
L’épilation est une pratique très contraignante qui s’impose aux femmes par une pression sociale énorme et omniprésente. Faudrait-il interdire aux sportives de s’épiler, du coup ?
Pourquoi ne pas militer pour forcer toutes les femmes à laisser pousser leurs poils et à s’habiller d’une manière qui les laisse visibles, pour protéger les rares femmes comme moi qui ont décidé, malgré l’énorme pression sociale, de ne pas s’épiler, mais qui portent des collants au boulot pendant tout l’été parce qu’elles ont peur d’être sanctionnées ou harcelées si leurs supérieurs et collègues voient leurs poils ? Peut-être que ça causera une forme de souffrance aux femmes qui ont choisi (ou croient avoir choisi) de s’épiler, mais au final c’est pour leur bien, pour leur libération, donc ce n’est pas grave, non ?
J’ai lu l’échange après coup, et je dois dire que ton calme était surhumain.
Je participé à un essai clinique de vaccin anti-covid-19 cet année, donc je n’ai pas eu à me poser la question.
Je ne connaissais pas, merci pour la découverte. Je ne crois pas qu’Alternatives économiques soit disponible sur Europresse, par contre.
gonfanon
Merci, je ne connaissais pas ce mot.
Est-ce que par hasard ça t’évoquerait un truc qui est, de façon surprenante, visible sur les lions héraldiques quand on zoome bien sur les drapeaux qui en contiennent ?
Ou alors, c’est juste moi qui ai mauvais esprit.
“le Beethoven de l’Excel”
:-)
Mes parents m’ont fait des trucs « très pas cool », mais je ne pourrais jamais convaincre un tribunal si je me retrouvais dans ce cas-là.
Ce n’est même pas une question d’argent, je ne veux juste n’avoir rien à faire avec eux, ne pas les voir, ne pas les entendre, ne pas penser à eux. Après, on peut peut-être remplir l’obligation alimentaire sous la forme d’un virement automatique, sans autre interaction ?
Heureusement, ils gagnent bien leur vie — beaucoup, beaucoup mieux que moi — donc il est peu probable qu’on me demande de leur venir en aide un jour.
« Votre vote m’oblige. »
Je n’avais pas de smartphone il y a quelques années de cela. (Ça fait peut-être six ans maintenant ?) Un jour, ma banque m’a contactée et dit que si n’installais pas leur application, je n’aurais plus le droit de consulter mes comptes en ligne (même sur mon ordi, via un navigateur !) parce que je n’étais pas assez « sécurisée ». Je me doutais que c’était plus compliqué que ça, et qu’il devait y avoir un recours légal. Je savais aussi que je n’avais ni la force, ni les ressources, et que si je me battais pour le droit de ne pas avoir de smartphone, tout le monde me prendrait pour une espèce de cinglée luddite qui emmerde les gens sensés à cause de ses lubies de femme des cavernes. Je me suis dit que je pourrais essayer de changer de banque, et puis je me suis dit que la prochaine me ferait sûrement le même coup, et que je serais aussi impuissante. Voilà comment j’ai acheté un smartphone.
Pour la blague : dès l’installation et pendant au moins deux ans, le dispositif 3D Secure n’a pas fonctionné, et j’ai dû continuer de valider mes paiements par SMS. J’ai signalé le problème plusieurs fois au service technique de l’app, ils m’ont dit en gros qu’ils ne pouvaient rien faire.
Je ne suis pas calée en informatique, mais je n’avais utilisé que Linux de toute ma vie d’adulte, et ça m’a fait un sacré choc d’ouvrir Android. Je suis vraiment triste de m’être fait piéger là-dedans, et je préfèrerais en sortir, mais voilà.
Purée, mais quelle horreur. Comment est-ce que ça peut exister, en 2024, dans un pays riche ?
TL;dr: c’est faux. Et je rajouterai que je doute que Dati l’ignore. Elle ment.
Elle ment, et elle sait que ça ne lui causera strictement aucun ennui. Pauvre monde.
Je ne sais pas, mais merci, c’est gentil !
Pour ceux qui aiment les podcasts, l’émission Méta de choc a parlé du féminin sacré ici : https://metadechoc.fr/podcast/chroniques-de-la-spiritualite-contemporaine/le-feminin-sacre/
Ils ont beaucoup d’épisodes sur les croyances new age.
Personnellement, l’idée d’un prix libre me paralyse complètement, je ne suis pas forcément bien placée pour pouvoir déterminer ce que serait un prix correct, pas assez riche pour viser haut sans trop me poser de questions, pas assez pauvre pour considérer que je peux entrer en payant très peu (et même si je l’étais, je n’oserais pas le faire). En plus, je n’ai aucune estime de moi donc j’aurais peur d’être jugée pour avoir trop ou pas assez payé. C’est tellement de stress que je ne profiterais pas du truc au final, donc je n’irai jamais à un événement à prix libre, même si je trouve que c’est un concept intéressant. Si un prix repère est indiqué, par contre, ok.
Ça me rassure de lire que je ne suis pas isolée et que pas mal d’autres gens ont des problèmes avec ça. C’était un article intéressant à lire.
“Bless you”, I guess? I just wasn’t expecting a German loan word in that circumstance. And people even seem to pronounce it correctly!