Les trois plafonds tarifaires, dont bénéficient les 4,5 millions de personnes qui détiennent cette carte, vont passer à 49, 69 et 89 euros fin août, ce que la SNCF justifie par la hausse de ses coûts.
La carte Avantage de la SNCF, permettant aux 28-59 ans d’accéder à des tarifs plafonnés garantis contre un abonnement annuel sera bientôt moins rentable, a annoncé dimanche 16 juillet l’entreprise publique, justifiant la mesure par la hausse de ses coûts. En vigueur depuis deux ans et détenue par 4,5 millions de personnes, la carte Avantage permet pour 49 euros par an de bénéficier de tarifs réduits de 30 % et plafonnés, à condition d’effectuer une partie du voyage pendant un week-end.
Ces plafonds étaient de 39 euros pour les trajets de moins d’une heure trente (environ 25 % des voyages), 59 euros pour les trajets durant entre une heure trente et trois heures (50 %) et 79 euros pour les trajets plus longs (25 %).
Après le 29 août, ils vont être augmentés de 10 euros, passant donc respectivement à 49, 69 et 89 euros maximum. Le prix d’achat de la carte reste inchangé, a souligné la SNCF dans une déclaration envoyée à l’Agence France-Presse, confirmant des informations auparavant communiquées au Parisien.
« Bouclier tarifaire »
Le dispositif était sorti indemne de la dernière hausse de tarifs de la SNCF entrée en vigueur le 10 janvier, qui avait vu les billets des grandes lignes augmenter de 5 %. L’entreprise ferroviaire avait présenté ce dispositif comme un « bouclier tarifaire » sur fond de forte hausse de ses coûts (+ 13 % pour le TGV en 2023) induits par l’inflation et le bond des prix de l’électricité.
Quant au relèvement des plafonds de la carte Avantage, il « s’inscrit bien dans la limitation de la hausse tarifaire à 5 % en moyenne en 2023, qui n’est donc pas remise en cause », a insisté la SNCF. Elle a aussi fait valoir que « cela ne modifie rien pour tous [les] clients qui ne possèdent pas cette carte, ni même pour la plupart des bénéficiaires de la carte Avantage car ceux-ci paient dans la majorité des cas moins que le prix plafond ».
En parallèle, la SNCF a annoncé au Parisien la vente, les 31 juillet et 1er août, de 300 000 billets TGV et Intercités à 29, 39 et 49 euros pour des trajets effectués pendant le mois d’août. Dix jours plus tôt, le ministre délégué aux transports, Clément Beaune, avait, lui, déclaré que l’entreprise allait proposer des billets à 19 euros pour des trajets en Intercités, soit les grandes lignes hors TGV, un dispositif financé par l’Etat qui subventionne les Intercités au contraire des TGV. L’opération, qui devait prendre fin ce week-end, est prolongée et il reste « plus de 100 000 billets » disponibles, a précisé M. Beaune sur France 2 lundi.